Grand Départ - Bureau, Hosto, McDo - de Nicolas Mercier
Romain (Pio Marmai), a du mal à trouver sa place : c'est le seul célibataire de son groupe d'amis et il est en concurrence permanente avec son grand frère Luc (Jérémie Elkaim), scénariste homosexuel à la personnalité écrasante. La maladie neuro-dégénérative de son père (Eddy Mitchell) va être une révélation : il va se battre pour accepter enfin ce qu'il est.
C'est le premier long métrage de Nicolas Mercier qui avait surtout bossé pour la télévision. La réalisation est simple et appliquée et si le sujet épineux de la maladie est traité finement, on s'ennuie régulièrement. On suit Pio Marmai en se demandant quel est le but de tout ça, en espérant qu'on va enfin comprendre... Mais rien, ça retombe à plat comme une vieille crêpe et ça recommence inlassablement. Et paradoxalement, tout est trop décrit, le réalisateur ne laisse aucune place à l'implicite. Ajoutons à cela un cadrage parfois chaotique, des dialogues bancals et certaines scènes à la limite du ridicule comme celle du rêve (au secours!) et on a quelque chose qui sent trop le "premier film". Restent quelques jolis moments comme l'histoire d'amour inattendue et la scène des pompes funèbres, bien écrite et vraiment drôle.
En résumé : un trio d'acteurs qui fonctionne bien mais un film qui erre sans but.