Le Majordome - Service et Liberté - De Lee Daniels

Cecil Gaines grandit dans une plantation de coton dans les années 20. Sa mère est violée et son père assassiné. Recueilli par la propriétaire des lieux, il devient "nègre de maison". Il apprend à servir et à se faire discret. Un savoir qu'il mettra en pratique après son départ de la plantation dans divers établissements, avant d'être engagé comme majordome à la Maison Blanche ou il travaillera pendant 34 ans.

Il aura fait couler de l'encre - et aussi les larmes de Barack Obama - le 4ème long de Lee Daniels, avec son scénario poignant et son casting qui valait 3 milliards. Alors, après avoir vu environ 540 fois la Bande Annonce, on ne tient plus, on y va!

Ici se mêlent la vie d'un homme et celle d'un pays en plein bouleversement. Gaines (Forest Whitaker) se bat pour que sa femme (Oprah Winfrey) et ses deux fils ne soient pas asservis comme il a pu l'être dans sa jeunesse. Et il se heurte sans arrêt à son fils aîné Louis (David Oyelowo), engagé dans la lutte pour l'égalité entre les Noirs et les Blancs et voyant d'un mauvais oeil le métier de son père. Pendant que les présidents se succèdent et que le Ku Klux Klan sévit, le majordome tient sa place avec droiture et neutralité. Daniels montre une sobriété assez remarquable d'ailleurs dans le traitement du racisme aux États-Unis, un bon point pour lui, qui n'est pas si subtil d'habitude. Mais avec un sujet si délicat, la réalisation est souvent trop hésitante. C'est un film inégal, qui s'oublie vite et manque sa cible. Il y a quelque chose qui ne va pas ici, comme une transition trop molle entre la petite histoire et la grande.

Forest Whitaker est impeccable, la distribution de choix tiens ses promesses... ou presque : je n'ai pas compris le casting des présidents (James Marsden en Kennedy, ils sont sérieux ?)

En bref, un film qui manque de confiance.

Comments

[lecritiquedepub]

“Au service de sept présidents, il a traversé trente ans d’histoire”.

Voici le slogan policé placardé sur l’affiche de sortie du film “Le Majordome”, en tout cas en France.

Car, une fois n’est pas coutume, les affiches de teasing américaines sont bien plus engagées (et aussi plus réussies selon moi).

Pour lire la critique de l'affiche du Majordome, c'est par ici http://www.lecritiquedepub.com/majordome/