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Screen and Paper
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17 octobre 2013

L'extravagant Voyage du Jeune et Prodigieux T.S Spivet - de Jean-Pierre Jeunet

imagesCAEX9LC8              Dans la famille Spivet, Il y a le Père (Callum Keith Rennie), un vrai cowboy taiseux du Montana, la mère - Dr Clair (Helena Bonham Carter) - une scientifique rêveuse, Gracie (Niamh Wilson, aux faux airs de Chloe Moretz) , la grande soeur qui rêve de devenir actrice, et les jumeaux dizygotes : Layton le casse-coups et T.S l'intello.

Ce dernier, ayant concrétisé l'invention de la roue à propulsion magnétique, gagne le prestigieux prix Baird, décerné par le musée Smithsonian de Washington. Il décide de se rendre seul à la cérémonie de remise des prix . Il embarque à bord d'un train de marchandises et traverse les Etats-Unis...

Adapté du roman de Reif Larsen, le Voyage de TS Spivet avait tout pour séduire Jean-Pierre Jeunet : la fantaisie au service de la science et  un héros ultra sensible. Au visionnage de la bande-annonce, on se dit que c'est un film qui va nous accrocher des ailes dans le dos et faire gonfler notre petit coeur comme un ballon coloré. Et c'est en effet un feel-good movie. Mais c'est celui d'un artiste. Tout y est beau, calibré et soigné, des reliefs du Montana aux couchers de soleil sur les gares de Fret. la 3D ajoute à la magie des images : chaque plan pourrait être l'oeuvre d'un grand photographe. Suivre le jeune T.S sur la route et les rails est une aventure visuelle qui touche du doigt la perfection.

Le cadeau est a priori aussi séduisant que l'emballage : des personnages bien rangés dans leurs cases et un petit génie sympathique. Le spectateur aime les enfants prodiges et les héros hors du commun (Hit Girl, Juno, Cole de "Sixième Sens",...). Surtout quand la dimension intellectuelle rejoint la sentimentale. Car T.S n'est pas là que pour le prix Baird : il veut aussi parler d'un terrible accident dont personne ne parle justement : son voyage est initiatique et thérapeutique. De ce côté, on est assez économe : du style à foison mais un fil conducteur traité de façon superficielle. La question des liens familiaux et de la culpabilité est à la fois au centre du film et reléguée au second plan. Si le petit ballon coloré se dégonfle légèrement, le charme agit malgré tout.

En Bref : L'emballage est un peu plus gros que le cadeau. Sous l'abondance des belles couleurs et des détails, la trame semble faire de l'intérim. Mais le charisme du jeune Kyle Catlett et le génie du réalisateur (on dira ce qu'on voudra) font de nous des spectateurs comblés.

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