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3 février 2014

Twelve Years a Slave - de Steve McQueen - Janvier 2014

 

12-years-a-slave-trailer

Le casting :  Chiwetel Ejiofor (Solomon Northup / Platt) , Michael Fassbender (Edwin Epps), Lupita Nyong'o (Patsey), Benedict Cumberbatch (William Ford), Sarah Paulson (Mary Epps), Paul Dano (John Tibeats), Alfre Woodward (Mistress Shaw), Adepero Oduye (Eliza), Brad Pitt (Samuel Bass), Paul Giamatti (Freeman)

Un peu d'infos :  C'est le troisième long métrage de Steve McQueen après "Hunger" en 2008 et "Shame" en 2011, tous avec Michael Fassbender.

Il compte parmi les favoris dans la course aux oscars où il est nominné dans 9 catégories, dont celle du meilleur acteur pour Ejiofor (que vous avez déjà vu dans Amistad, Love Actually, American Ganster ou encore 2012 ) et celle de la meilleure actrice dans un second rôle pour la jeune actrice kenyane Lupita Nyong'o dont c'est le premier film.

Le résumé : 1840. Solomon Northup est un homme libre qui vit dans l'état de New York avec sa femme est ses deux enfants. Violoniste talentueux, il est un jour embauché pour une tournée à Washington par deux prétendus artistes qui le droguent et le vendent comme esclave. Il est envoyé à la Nouvelle-Orléans où on lui donne le nom de Platt. Il y restera 12 ans avant d'être enfin libéré...

Mon avis : Twelve years a Slave, adapté des mémoires de Salomon Northop, fait trembler la planète cinéma. Traitant du même sujet que "Django Unchained" de Tarantino (sorti en janvier 2013), l'approche en est totalement différente. Il y a pourtant un point commun : s'il est loin du western jubilatoire, McQueen ne fait pas dans la dentelle en ce qui concerne la violence. La scène ou la jeune Patsey est fouettée presqu'à mort est insupportable de cruauté. C'est un film dérangeant, très difficile à regarder, servi par un casting de choix : Ejiofor est inspiré et émouvant, Fassbender est un méchant qui ne tombe pas dans la caricature et Lupita Nyong'o, sans doute la plus impressionnante de tous, est parfaite (je ne trouve pas d'autre mot). Et le film ne serait sans doute pas ce qu'il est sans ses acteurs. A voir, même si on préférerait parfois se cacher sous le siège, parce que c'est l'histoire de l'humanité, telle qu'on ne voudrait jamais la voir.

Avec "Hunger" et "Shame", McQueen nous avait montré qu'il savait filmer l'Homme sous ses pires aspects. Mais je reste sceptique quand à son aptitude à créer un homme dans un film. Il y a quelque chose de froid et distant dans "twelve years..." qui , du coup, n'est pas le grand chef d'oeuvre qu'il pourrait être.

En Bref : Brutal et violemment réaliste, le dernier McQueen est à réserver aux coeurs bien accrochés.

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