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Screen and Paper
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27 avril 2015

Critique - Good Kill d'Andrew Niccol

good kill

Le casting : Ethan Hawke (Thomas Egan), Zoe Kravitz (Vera Suarez), January Jones (Molly Egan), Bruce Greenwood (Colonnel Jack Johns), Jake Abel (Zimmer), Dylan Kenin (Ed Christie),...

Le Petit Résumé : Le major Thomas Egan est un ancien pilote de chasse reconverti aujourd'hui en pilote de drones de combat. Il est efficace et a toute la confiance de son supérieur, le Colonel Johns. Sa copilote, le Caporal Suarez, est déterminée et expérimentée. Ils forment une bonne équipe. Pour couronné le tout, il travaille tout près de chez lui et peut voir sa famille chaque soir. Mais le terrain lui manque. Il voudrait retrouver la peur et l'adrénaline qu'il connaissait lorsqu'il volait. Bientôt un problème éthique se pose à lui : la lutte anti-terroriste que l'armée américaine mène en Afghanistan ne contribuerait-elle pas justement à former de futurs terroristes ?

Mon Humble Avis  : Présenté au festival de Venise en 2014, Good Kill est le 6ème long métrage du néo-zélandais Andrew Niccol, et son 3ème avec Ethan Hawke au générique, après Bienvenue à Gattacca et Lord of War. Hawke, silencieux et le regard perdu incarne à merveille ce combttant privé de contact direct avec son adversaire et prisonnier d'un système qui le dépasse. A ses côtés, Zoe Kravitz trouve ici son rôle de "la maturité", loin des personnages d'adolescente incarnés jusqu'ici. Good Kill est un film de guerre qui la dépeint dans toute sa froideur et lui donne une image propre. L'association des deux mots est inattendue et lourde de sens. Pas de sang sur les mains. Les militaires sont derrière un écran, jouant du joystick et du bouton et rentrent dîner chez eux. Il y a d'ailleurs une réflexion sur le port de l'uniforme, car ils pourraient en effet bosser en jean - baskets ou costume - cravate.

L'ennemi, afghan ou yemenite, est réduit à une petite silhouette sur laquelle on zoome et dézoome, comme pour un jeu vidéo.  Il y a un contraste intéressant entre cet anonymat des "cibles" et la dimension humaine que le réalisateur leur donne, montrant que l'on ne peut pas objectiser si facilement un ennemi. Les ordres froids et cliniques de "Langley" s'opposent ainsi aux larmes discrètes de Suarez et au combat intérieur du Major Egan, qui tente de se soigner par la vodka. La comparaison avec American Sniper semble inévitable alors, oui Good Kill me semble plus travaillé et abouti, bien que certaines scènes soient assez prévisibles.

Pour en lire (et voir) plus, c'est par là : http://www.lemonde.fr/culture/video/2015/04/21/faut-il-aller-voir-good-kill_4612060_3246.html

En Bref : 16/20. Intelligent et discrètement provocant. Et, si vous êtes fan d'Ethan Hawke, il sera cette année à l'affiche de 9 films. 2015, c'est son année !

GOOD KILL Bande Annonce VOST (Ethan Hawke - 2015)

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