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Screen and Paper
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26 août 2013

Jeune et Jolie de François Ozon

imagesCA1W0FYZIsabelle fête ses 17 ans durant l’été. A l’automne, elle devient prostituée. En quatre saisons, portrait d’une lycéenne (presque) comme les autres.

Le film avait reçu un avis mitigé à Cannes en raison de l’âge de la jeune héroine. La conférence de presse avait mal tourné, Ozon était un mysogyne. Ah bon ? J’avais donc hâte de le voir à l’œuvre. Le sujet est sulfureux et on peut facilement se dire que c’est fait pour lui. Car au fil de sa carrière, il s’est forgé une solide réputation du mec qui secoue le spectateur et les conventions (souvenez-vous de « swimming pool » ou « sous le sable »).

Jeune et Jolie est faussement lisse. Car si tout est « logique », la question qui taraude le spectateur reste en suspens : « pourquoi fait-elle ça ? », elle, une jeune fille bourgeoise qui n’a qu’à demander pour avoir ce qu’elle veut, qui vit avec une mère aimante et un adorable petit frère complice de ses escapades. Pour échapper à ce carcan trop conventionnel, peut-être ? Il y aurait tant d’explications possibles… Mais « c’est comme ça » lâche Isabelle, avec un détachement qui fait froid dans le dos.

Le réalisateur joue avec nous, du lycée aux hôtels de luxe, on est perdus et captivés à la fois. On se heurte à la froideur mélancolique de Marine Vacth, beauté magnétique et inaccessible. On rit aux situations cocasses que provoque la découverte de cette double vie. On ressort un chamboulés par l’écart entre le titre (trop) simple du film et le trouble que provoque son contenu.

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